Moniales Dominicaines Saint-Maximin la Sainte-Baume
Prière

Prière

Considère quel bonheur t’est accordé, quelle gloire est ton partage : voilà que tu peux converser avec Dieu par tes prières, dialoguer avec le Christ, souhaiter ce que tu veux, demander ce que tu désires. ( Saint Jean Chrysostome)

La prière

La vocation d’une moniale est de  prier sans cesse ou du moins d’y tendre.

En dehors de la célébration de l’Eucharistie et des offices liturgiques, deux heures dans la journée sont réservées à l’oraison et à la lectio divina. Le reste du temps  nous prions  en travaillant. La nature qui nous entoure est une aide précieuse pour louer le Créateur !

Quand tu regardes dans son ensemble la beauté du monde, il te répond d’un seul élan : je ne me suis pas fait moi-même. Dieu m’a créé … Toi, interroge, et la création te répondra : et sa réponse, qui est sa façon à elle de célébrer, te pousse, toi le saint de Dieu à bénir et à publier sa puissance. (Saint Augustin)

Dans le silence et la paix, nous  cherchons ardemment la face de Dieu, et, pour que tous les hommes soient sauvés, nous interpellons sans relâche  le Dieu de notre salut. En particulier avec le cri qui habitait la prière de Notre Père Saint Dominique : « Mon Dieu, ma Miséricorde, que vont devenir les pécheurs ? »

La liturgie

La célébration solennelle de la liturgie est le cœur de toute notre vie qui y trouve la racine principale de son unité.

Dans la liturgie, non seulement nous écoutons la Parole de Dieu, mais nous la célébrons dans l’action de grâce. Nous chantons les louanges de Dieu avec les mots mêmes qu’Il a pris pour nous manifester son propos de salut.

La messe conventuelle est le centre de la liturgie de la communauté.

Les offices liturgiques sont répartis de manière à sanctifier réellement les divers moments de la journée.

Nous chantons principalement du grégorien en intégrant aussi la liturgie tolosane des frères prêcheurs pour le chant polyphonique.

Le cloître s’élève comme l’asile de la prière. L’esprit d’oraison s’y traduit par la majesté du culte et la plénitude des offices divins. (Bienheureux Hyacinthe-Marie Cormier)

La lectio divina

 « Totalement députés à l’évangélisation de la Parole de Dieu », les frères de l’Ordre accomplissent leur vocation spécialement par la prédication. De leur côté, les moniales ont pour mission en écoutant, célébrant et gardant la Parole de Dieu d’annoncer par l’exemple même de leur vie l’Évangile de Dieu.

Toute l’observance régulière, en particulier par la clôture et le silence, est ordonnée à ce que, dans les monastères, la Parole de Dieu habite en abondance.

La lectio divina est cette forme de lecture ordonnée à un véritable colloque avec Dieu, car « nous parlons à Dieu quand nous prions, nous L’écoutons quand nous lisons les Livres saints » (Saint Ambroise).

La Parole de Dieu c’est le Christ. C’est Lui que nous entendons dans les saintes Écritures : tout en elles résonne le Christ.

A l’exemple de saint Dominique qui portait toujours avec lui l’évangile de Matthieu et les épîtres de saint Paul, et qui les savait presque par cœur, les sœurs ont avant tout l’Écriture dans les mains et la scrutent dans une méditation assidue, se haussant comme le Bienheureux Père de la lecture à la prière, de la prière à la méditation, et de la méditation à la contemplation.

A l’écart du monde, nous laissons croître en nous, par la puissance de l’Esprit-Saint, cette semence qu’est la Parole de Dieu. Par elle nous sommes recréées intérieurement et de plus en plus configurées au Christ.

L’Écriture est une lettre divine que l’Esprit Saint lui-même a dictée aux écrivains sacrés, afin de nous parler d’une patrie d’où nous sommes exilés pour un temps.

(Bienheureux Hyacinthe-Marie Cormier)

La prière du rosaire

Comme ce fut toujours la coutume dans l’Ordre, les moniales aiment et vénèrent la Bienheureuse Marie, Mère de la Miséricorde, Reine des Apôtres et des Vierges, modèle de la méditation des paroles du Christ et de docilité dans sa propre mission.

Nous prions tout spécialement le Rosaire : cette vénérable forme de prière conduit la contemplation du mystère du salut dans lequel la Vierge Marie est intimement unie à l’œuvre de son Fils. Chaque jour avant l’office de Sexte, le chapelet est prié en communauté.

Il faut non seulement dire le Rosaire, mais s’établir dans l’atmosphère du Rosaire, dans la pensée de ses mystères, et là respirer habituellement le parfum divin qui s’en dégage. (Père Marie-Etienne Vayssière)